lundi 12 avril 2010

Revoir les Andes.


Il fallait bien qu'il se passe quelque chose un jour où l'autre. Longue histoire, que je ne vous narrerais pas ici par le détail. Mais j'ai quitté Rio Gallegos. Sur ma moto! Si!
Bon, d'accord elle boîte encore un peu. Problème électrique on dirait. J'ai fait 750 kilomètres avant de devoir passé un jour et demi dans un atelier moto. Une chance le personnel de Motosur à Comodoro Rivadavia est vraiment sympathique. Tiens d'ailleurs en parlant de sympathique, ma dernière semaine à Gallegos a été égayée par des rencontres que j'aurais aimer faire plus tôt. La famille du propriétaire de l'hôtel où je me terrais, contraint par les évènements, depuis des semaines.

Je suis de retour au Chili, préparant l'expédition au Canada de mon épave pseudo roulante. Je l'accrocherais dans mon salon au dessus de l'âtre pour, lors des longues soirées d'hiver, me remémorer celui que j'ai passé sur les routes des Amériques.

Il faut avouer une chose quand même. En revoyant les Andes pour la première fois depuis bien longtemps, mes deux mois d'attente ridicule ont été balayés d'un coup. La vue majestueuse de ces montagnes mythiques a remis les montres à l'heure. Du côté argentin elles s'élèvent à pic vers de vertigineux sommets. Les stries marquées sur les flancs rocheux semblant faire de moi un grain de sable perdu dans une clepsydre aux proportions titanesques, celles du Temps, avec un grand T.
Qu'aurais-je ramener d'aigreur si je n'avais pas fini sur deux roues mon voyage jusqu'à un but que je m'étais fixé?
Même après les moments pénibles de l'impuissance et de l'ennui, les derniers 3000 kilomètres, avec des arrêts forcés pour recharger la batterie, furent le seul point final que je devais savoir apporter à cette histoire.

Le monde des voyageurs est un petit monde. Un évènement amusant vient de me le rappeler. Je m'enregistrais à l'accueil de l'auberge que je retrouvais à Santiago plus de deux mois après mon dernier séjour quand Spencer est entré à son tour. Il avait été deux semaines durant mon compagnon d'infortune, attendant des pièces pour sa moto à Rio Gallegos. Je le retrouvais là par le plus grand des hasards et nos airs surpris valaient sans doute une photo.

Quelques formalités me séparent de l'avion qui doit me ramener à Montréal. Je rentre avec des souvenirs que je n'oublierais pas de sitôt, des amitiés nouvelles, mais surtout avec l'irrésistible envie de repartir vers des horizons lointains, des pays inconnus et des amis que je ne connais pas encore.




Autre atelier de moto, autre strip-tease de carrosserie.

Mal de mer garanti une fois arrivé en bas de cette route.
Retour à Santiago et ses graffitis et tags.







Le marathon de Santiago se tenait lors de mon passage.
On en rigole pas avec la grippe A au Chili.

Préparation de la boîte pour l'envoi maritime de la moto.
Avec l'aide d'Enzo et de Mario, qui lui attend sa moto (la même que le mienne, je lui souhaite bon courage!) pour commencer son voyage.