mercredi 11 novembre 2009

Chauffe Marcel, chauffe.

Je suis arrivé hier en fin de matinée à Zacatecas. C’est le plus grande ville dans laquelle je me trouve depuis Dallas. La circulation y est assez intense pour dire le moins, les indications plutôt inexistantes et le dessin de la ville anarchique. N’ayant pas de plan de la ville ni de guide touristique, je me suis dit que le mieux serait d’être proche de la cathédrale, qui est assez réputée. Bon, faut juste la trouver. Chose faite en 50 minutes de tours, de détours, de demandes, de demi-tours, d’indication hasardeuses, et surtout dès que je voyais un boulevard de style périphérique où je pouvais rouler un peu je l’enquillais pour refroidir mon moteur. Parce qu’il chauffe comme une locomotive à vapeur le chose, dès que je descends au dessous de 70-80 km/h. Finalement j’étais trop proche de la zone rouge, et je me suis arrêté dans une rue au hasard. Il se trouve que je suis devant une auberge de jeunesse. Je rentre, le prix est parfait pour mes moyens, le cadre super et on me dit que je peux rentrer ma moto dans le lobby pour la nuit. En prime, je suis sur la place de la cathédrale. La classe, quoi!

J’ai passé l’après midi en visites pédestres. Très sympa comme ville. Elle me fait penser aux villages de montagnes d’Italie ou de Grèce, mais en plus grand, beaucoup plus grand. Les rues tortueuses qui la zèbrent sont plus le résultat imposé par le relief torturé des collines environnantes que la volonté d’un architecte fou.

J’engage la conversation avec une famille de français qui suis à peu près le même trajet que le mien avec leur camper. Nous nous donnons rendez-vous pour l’apéro. Nous avons finalement passé la soirée ensemble, ils sont très sympas. Leurs enfants sont adorables, et du coup les miens me manquent encore plus ce soir.

Le frère d’une amie de Montréal habite Guadalajara, j’ai pour idée de m’y rendre et de profiter sans vergogne de son aide pour trouver un mécanicien pour la moto. Si je pensais qu’arriver à Zacatecas était une épreuve, j’aurais dû attendre Guadalajara avant de parler. C’est la deuxième plus grande ville du pays. La circulation y est démoniaque. Je me suis rendu jusqu’au centre ville, et une fois de plus pour cause de surchauffe, je «tire la plug» au hasard d’une rue. Je suis devant un café internet. J’essaye, en vain, de contacter Alfonso. J’essaierais plus tard. Je profite d’internet pour chercher des hôtels bons marchés dans le centre. Je mets à profit ma mémoire exceptionnelle pour me faire un trajet en boucle vers 3 potentiels endroits pour la nuit, et retour à la moto.

Google map doit être erroné, car j’ai marché une heure et demie sans les trouver malgré mon sens inné de l’orientation. De gentilles autochtones m’ont gentiment demandées si je cherchais mon chemin, et données quelques indications. Je me suis aperçu vingt minutes plus tard que la fermeture éclair de mon pantalon était baissée, y avait-il un rapport? J’ai demandé mon chemin à plusieurs reprises et obtenu des informations contradictoires à chaque fois. Et soudain surprise, au coin d’une rue, la même moto que la mienne. Duhhhhhhh! C’est la mienne!!!

Il était vraiment temps que je trouve un endroit convenable car en plus les fajitas de ce midi se rappelaient à mon bon souvenir sans aucune retenue. Vous avez aimé les «diarios de motocicleta» d’Ernesto Guevarra, et bien moi, je vous offre les «diarrhées de motocyclette». Ricardo, qui passait à ce moment difficile de mon voyage, et lisant la détresse sur les traits autrement décontractés de mon visage, me demande si je cherche un hôtel. Il me conduit à l’hôtel Internacional (rien à voir avec le point de chute favori de Malko Lingge, c’est l’Intercontinental, ça!), qui se trouve à un bon 39 mètres 50 de là où stationne la moto. Merci internet!

Dans une demi-heure, j’ai rendez vous avec Alfonso grâce aux efforts de Claudia et Florence depuis Montréal. Un gros merci à toutes les deux.

Dans l’intervalle j’ai eu le temps d’apprendre à écrire Guadalajara correctement, me reste plus qu’à essayer de le prononcer comme il faut maintenant, je me fixe jusqu’à novembre 2012 pour y arriver.


Des photos plus tard dans la journée.

Si vous êtes sages...