lundi 2 novembre 2009

Deming, prise deux.

Dans un moment d'égarement passager plus tôt dans ce blog, je m'extasiais sur la qualité du transport en commun à Albuquerque. Je retire ce que j'ai dit, je suis enfin revenu à mes sens! Après avoir passé 7 heures et demie sur ma banquette, dont j'eus un mal fou à m'extraire les fesses collées sur le skaï, il était temps que je me dirige vers le centre ville avant de prendre racine. Me remémorant la disposition des lieux, je filais vers le terminal des bus de la ville. Surprise! Il n'y a pas de bus le DIMANCHE à Albuquerque!!! C'est quoi l'idée derrière ça?
Un taxi coûte 20 fois le prix du bus, par contre il y a des navettes privées pour 11 fois le prix du bus. Le choix n'était pas trop difficile. J'ai eu la chance de tomber sur un chauffeur très sympathique et marrant, Johnny. Quand il m'a déposé au centre ville j'avais l'humeur un peu plus légère, rigolant de sa bonne humeur contagieuse. D'ailleurs, je m'écoutais depuis le matin l'album «Bleu Pétrole» qui n'est pas forcément des plus légers, même s'il est absolument génial, enfin c'est mon humeur du moment qui dictait ce choix je pense. Donc, petite pause dans le lecteur MP3. Et recherche d'un restaurant. La vue d'une enseigne annonçant la perspective salivante de spécialités new-yorkaises ne me fit pas hésiter longtemps. Pour ceux qui ne connaissent pas les mets les plus fins de New-York, c'est de la pizza et des pâtes. N'ayant pas eu ma dose de nouilles depuis près de deux semaines, je me senti pris de sueurs froides et de tremblements dans les mains en imaginant un plat fumant de pâtes, le manque c'est terrible. Donc fettucine et poulet parmesan firent bon ménage, surtout que je n'avais mangé depuis la veille au soir qu'une banane et un petit paquet de chips. Une bonne bière m'appelait aussi dans un frémissement de mousse que je n'imaginais que trop bien. Je me suis lancé pour un truc local, une Marble brown ale.
4 minutes 24 dixième plus tard :
Puis ce fut la pénible attente de mon bus. Les sièges de la salle d'attente de Greyhound ont été conçus très différemments de ceux de l'aéroport. Je pense qu'ils sont fait exprès pour que l'on ne puisse pas s'endormir dessus. Et surement pas dans un but généreusement altruiste (ce qui est potentiellement un pléonasme!), mais plutôt pour faire propre sur soi et ne pas avoir de pauvres voyageurs éreintés se vautrant dans un sommeil peu réparateur à droite et à gauche. Je me suis résolu malgré le froid relatif (7 degrés) à attendre dehors.C'est à dire jusqu'à ce qu'une femelle veuve noire me passe en boitant sous les jambes. Elle avait pas l'air bien vive, mais bon quand même, je l'ai laissé à sa claudicante promenade nocturne et me suis rentré sagement avec la plèbe autant abrutie de fatigue que moi qui agonisait l'attente du bus de 2H40 du matin. Bien plus tard, lorsque je descendais à Las Cruces pour le changement de bus, le soleil se levait sur les montagnes découpant l'orient.

De retour à mes pénates néo-mexicaines, je me morfonds de nouveau en attendant de me rendre au magasin de moto demain matin. J'ai la chambre 9 ce coup-ci, ça change un peu le mal de place.
Les paris sont ouverts, réparée ou pas, la moto???